| | | | | | | | Ulquiorra Schiffer | | Membre |  | | 109 messages postés |
|  Posté le 08-12-2010 à 23:22:05   
| L'endroit était désert. Seul le souffle du vent se faisait entendre, depuis des heures, ou peut-être même des jours. Soudain, au sommet du mont Olympe, un glacial bruit de pas lents vint rompre ce silence. Les pas se rapprochèrent petit à petit. Ulquiorra marchait lentement, très lentement, les mains dans les poches, au milieu d'un endroit désertique. Le mont Olympe s'étendait sur des centaines de mètres, surplombant toute la Grèce. Mais il n'y avait plus rien. Rien n'apparaissait aux yeux de celui qui ne savait pas voir.
Une fois arrivé au centre de la haute plaine désertique, Ulquiorra se stoppa. Il s'accroupit, et commença à dessiner sur le sol, en faisant un tracé de bout des doigts en déplaçant la poussière du sol. Son dessin était formé de symboles étranges et incompréhensibles pour un humain, généralement curvilignes, et s'étendait sur plusieurs mètres. Lorsqu'il eut fini, il se plaça au centre du dessin, et prononça une phrase incompréhensible qu'il avait apprise par coeur en lisant un livre.
"Alea malactë invicusus imperiale caeli paradiso ostium."
Il y eut une minute de silence durant laquelle il resta totalement immobile, dans la plus grande des patiences. Puis, des sons aigus et harmonieux s'élevèrent au dessus de sa tête, ils pouvaient faire penser à des scintillements d'étoile si ce dernier avait été un son. Le dessin d'Ulquiorra au sol se mit à briller intensément, puis des lignes de lumière se tracèrent dans le vide autour de lui, et se matérialisèrent en divers objets en pierre. Des maisons luxueuses apparurent sur les côtés, et tout au fond, une immense porte de dix mètres de haut, que l'on appelait autrefois la Porte du Paradis.
Ulquiorra commença à reprendre sa lente marche en direction de ce monument gigantesque, mais peu de temps après, plusieurs guerriers sortirent des maisons somptueuses. Ils suivirent l'homme blanc du regard, avec insistance. L'un d'eux s'avança vers lui et posa sa main sur l'épaule d'Ulquiorra, pour le stopper.
"Que cherches-tu, noble étranger ?"
"Cette immense porte. Quelle est-elle ?"
"Ce n'est pas une porte, c'est un monument symbolique érigé il y a fort longtemps. Il symbolise l'impossibilité de la franchir et d'accéder à un autre monde."
Mensonge. De toute évidence, il ne fallait pas que l'existence de la Porte du Paradis soit révélée.
"Je vois. Donc, vous devez être les gardiens."
Les douze hommes en armures se regardèrent les uns les autres et entamèrent une expression de méfiance. Celui qui s'était approché de lui retira sa main de l'épaule d'Ulquiorra. Ce dernier continua.
"Par conséquent, vous devez savoir quel est le mécanisme qui ouvre cette porte."
Un long silence suivit son affirmation. Deux chevaliers disparurent et réapparurent juste devant Schiffer.
"Si tu sais qui nous sommes, alors tu dois savoir que nous ne te répondrons pas."
"J'ignore où tu as appris notre existence, mais tu devrais faire demi-tour, oublier ce que tu as vu, et en parler à personne. Nous te surveillerons."
Ulquiorra ferma les yeux, et soupira.
"Je crains hélas que cela ne fasse pas partie de ma mission."
"Quelle mission ?"
"La mission consistant à ouvrir cette porte. Vous êtes les Gardiens, les Douze chevaliers du Zodiaque. Mi-anges, mi-hommes, vous êtes les seuls sur cette planète à avoir vécu la Guerre Noire et à connaître le secret de la Porte du Paradis et de celle de l'Enfer."
"Tu as bien appris ta leçon, mais d'où tires-tu toutes ces informations ?"
"Peu importe, puisqu'elles sont exactes. L'un de vous me dira quel est le mécanisme de cette porte."
"Tu t'aventures sur un terrain dangereux, étranger. Qui es-tu ?"
*Ils ne me diront rien. Ils ne négocieront pas. Je vais devoir employer la manière forte, mais je pense que, même sous la torture, ils ne parleront pas. Les chevaliers ont un code d'honneur et ils préféreront mourir que donner des informations.*
"Révéler mon identité ne fait pas partie de la mission, et pourrait la compromettre. Cela dit, puisque vous allez très probablement tous mourir, vous le dire n'aura aucune répercussion. Je suis l'envoyé du Porteur de Lumière, le second de Dieu qui fut un jour châtié de sa terre natale. "
"Lucifer !!! Tu es un démon ! On va mourir, dis-tu ?! Crois-tu être la première personne à nous défier ? Connais-tu l'étendue de notre pouvoir ?"
"Ca suffit, j'en ai assez, puisque c'est un démon, inutile de négocier ! Vous l'avez tous entendu, non ? Il faut l'éliminer !"
L'un des douze hommes envoya des chaînes magiques qui déferlèrent très rapidement en direction de Schiffer pour le faire prisonnier. Cependant, ce dernier bondit en arrière, sortit une main de ses poches et pointa les chaînes de l'index.
"Celo."
Une lumière verte sortit de son doigt très rapidement, puis il y eut une explosion, et les chaînes furent stoppées. Aussitôt, deux chevaliers apparurent juste devant lui et lui assenèrent de nombreux coups à la vitesse du son. Ulquiorra les esquiva tous les uns après les autres avec une aisance désespérante.
"Inutile. Vous étiez peut-être les meilleurs gardiens demi-anges il y a 2000 ans. Mais comment avez-vu pu croire que l'on ne progresse pas, en Enfer ?"
Il passa sur le côté de l'un des deux chevaliers pour lui donner une tape sur la nuque qui le fit tomber au sol, et donna un coup de pied retourné en pleine tête à l'autre, l'envoyant valser à plusieurs mètres.
"Ecartez vous tout le monde !" s'écria l'un d'eux tandis qu'il s'élevait à plusieurs mètres dans les airs.
"LES METEORES DE PEGAAAAASE !!!!"
Des centaines de boules de lumière foncèrent droit sur Ulquiorra. Ce dernier brandit son bras droit vers l'attaque.
"Gran Rey Celo."
Une puissante vague déferlante en sortit, beaucoup plus rapide que l'attaque opposée, et beaucoup plus puissante aussi. Il y eut une puissante explosion, à la suite de quoi le corps inconscient de Seyia tomba au sol.
"Seyia !!!"
"Imp... Impossible ! Le meilleur d'entre nous !... En une attaque ?!"
"Je vous l'ai dit. Votre destinée est de mourir, à moins que l'un d'entre vous ne décide d'ouvrir la porte."
"Ca, jamais ! Tu es doué, mais tu es seul ! Attaquons le les gars !"
Ils se ruèrent tous sur lui en même temps...
"Qu'il en soit ainsi. Puisque vous ne parlerez pas... Il est inutile que je continue à me retenir."
Ulquiorra dégaina son katana pour la première fois depuis sa création.
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Ulquiorra Schiffer
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| | Ulquiorra Schiffer | | Membre | | | 109 messages postés |
| Posté le 25-12-2010 à 03:17:12
| "Parle."
Le dernier survivant se tenait au bout de la lame du zanpakuto de l'homme en blanc. La lame lui traversait le ventre. Il avait perdu un bras, et une jambe au niveau du genou. Il subirait le même sort que ses camarades, s'il ne parlait pas. Ulquiorra tenait son arme d'une main, pointée vers le haut, fixant sa cible embrochée droit dans les yeux.
"Kkr... Ja....mais..."
Il cracha une gerbe de sang. D'un geste sec et brusque, Ulquiorra replia son bras, la lame sortit du ventre de son ennemi, puis il exécuta un mouvement horizontal qui fit une entaille dans le ventre du gardien, avant de ranger son zanpakuto dans son fourreau. Avant que le chevalier ne tombe sur le sol, Ulquiorra s'avança très rapidement vers lui et l'attrapa par le col avec sa main droite. Il le souleva légèrement au dessus de lui malgré sa petite taille. Il continuait de le regarder dans les yeux, puis il lui administra deux gifles violentes de la main gauche.
"Tu vas parler."
Le chevalier avait le visage en sang. Il cracha une nouvelle gerbe d'hémoglobine, qui percuta le visage blanchâtre de Schiffer. Ce dernier le lâcha, et avant que le pied du gardien ne touche le sol, il lui flanqua un coup de pied rotatif qui l'envoya valser à une vingtaine de mètres au loin. Le corps du chevalier rebondit à plusieurs reprises sur le sol, dans une traînée de poussières, avant de s'arrêter. Ulquiorra marcha lentement vers lui, s'essuyant le visage. Le chevalier rampa lentement, vers une arme tombée non loin de là. Ulquiorra disparut et réapparu juste à côté du corps du chevalier. Au moment où ce dernier brandit sa main vers l'arme, rampant comme un ver de terre, le bras droit de Lucifer écrasa son poignet avec son pied, le brisant au passage.
"AAAARGH !"
Ulquiorra le prit par les cheveux et le souleva.
"Dis-moi ce que tu sais sur la Porte du Paradis. Quel mécanisme permet de l'ouvrir ?"
"Sale ordure... J'te dirais rien, j't'ai dis !"
Toujours agrippant la tignasse de cheveux du gardien avec sa main droite, Ulquiorra approcha sa main gauche de son ventre. Avec deux doigts, il commença à écarter l'entaille qu'il avait dessinée quelques secondes plus tôt avec son katana, et y enfonça sa main. Le gardien fut pris de nausée.
"Damnation... Tu n'as pas compris, encore ?"
Ulquiorra pencha la tête légèrement sur le côté tout en l'écoutant, l'air intéressé. Sa main gauche venait d'agripper ce qui semblait être un intestin. Il le tira légèrement pour le faire sortir de la blessure. L'homme en face vomit.
"Mes onze camarades... Boargh !... sont morts... pour protéger ce secret ! Beuurk booargh !... Tu... C'est toi, qui les a tué... Comment... Beurp beurgh broark... Comment peux-tu croire... que je te dirai... quoique ce soit !"
Ulquiorra tira d'un coup sec sur les intestins du gardien , en faisant sortir un bon mètre à l'extérieur de son corps et lui arrachant un cri de douleur. Puis il le lâcha et le laissa tomber comme un vulgaire objet sans intérêt.
"Votre courage, tout comme votre force de volonté, à toi et tes semblables, sont louables. Je comprends tout à fait pourquoi vous avez été choisis comme Gardiens de la porte du Paradis. Mais, sois un peu réaliste. Que tu me révèles ce secret ou non, je finirai bien par trouver comment enclencher le mécanisme d'ouverture de cette porte, tôt ou tard. J'ai tout mon temps. Je suis bien parvenu à la faire apparaître. Et si, par malheur, le Paradis se résigne à ne pas nous ouvrir sagement ses portes, nous les forcerons."
"Les forcer...? Ha ha...ha... Bweuuurk !... N'y pense même pas... Si vous tentez de les détruire.... BWOOAOAAAOOOAAARGH !!!.... Elles... disparaîtront.... pour toujours..."
"Soit."
Ulquiorra dégaina d'un mouvement vif et précis son katana, et pointa le bout de la lame directement en direction de la gorge de la loque qui traînait à ses pieds.
"Quel est l'intérêt pour toi de garder ce secret ? Tu vas mourir, tu le sais pertinemment. Et tu ne peux même pas espèrer aller au Paradis, ni en Enfer, à ta mort. En tant que Gardien, tu disparaîtras dans les abysses du néant pour l'éternité. Alors, à quoi bon persister ? Pourquoi continuer de vouloir se battre ? Est-ce de la fierté ? Ta persévérance est futile et pathétique, tu vas mourir, et plus rien de tout cela n'aura d'importance pour toi car tu n'existeras plus. Je pourrais abréger tes souffrances en un instant, si tu me dis ce que je veux savoir."
Le chevalier fixa Ulquiorra droit dans les yeux.
"Jamais... C'est notre code... d'honneur... Fidèle... jusqu'à la mort..."
"Pathétique. Louable, mais pathétique."
Il rangea son katana, une fois de plus. Puis il se pencha vers le gardien qui n'était plus en mesure de garder quoique ce soit. Il enfonça son pouce et son index dans ses yeux, et les serra comme une pince pour le tenir et le soulever à hauteur de son visage.
"Lucifer va envahir le monde des vivants. Ce sera l'Enfer sur Terre, et si le Créateur ne veut pas perdre ce qu'il a créé et qui représente sa seule source de distraction, il sera bien obligé d'ouvrir ses portes pour nous envoyer son armée. Voilà pourquoi ton acte de bravoure est futile. Tu penses nous faire perdre notre temps. Mais après avoir attendu 2000 ans, tu penses bien que nous avons tout le temps qu'il faut désormais que le Maître est revenu dans le monde des vivants."
Puis il le projeta plus loin, devant lui, le jetant comme un vulgaire chiffon, arrachant un oeil au passage à cause de la brutalité du mouvement. Puis il se désintéressa totalement de cet être. Il allait mourir d'ici une heure ou deux, peut-être plus, aucune importance.
Ulquiorra fit face à la porte gigantesque du Paradis, marcha dans sa direction et s'arrêta pile à deux mètres. Il la fixa de bas en haut, puis ferma les yeux.
*Ils n'ont rien dit. Aucun d'entre eux n'a parlé. Même sous la torture la plus brutale, même sous la menace de la perte de leurs collègues, ils n'ont lâché aucun morceau. Ils ont gardé le secret jusqu'au bout. Voilà la raison pour laquelle on les appele les Gardiens. Ce n'est pas tant la porte du Paradis qu'ils gardent, que le secret du mécanisme utilisé pour l'ouvrir. Il est temps d'apporter les nouvelles au maître.*
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Ulquiorra Schiffer
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